Romance-s puise à la source de l’expérience amoureuse pour donner à voir une pièce dont la trajectoire arpente le territoire du couple et celui de la danse, l’un et l’autre voués à s’imbriquer, se transformer, se questionner.
Le pluriel, manifestement détaché du titre, proclame le caractère universel du propos : la romance (poème espagnol en vers octosyllabiques mais aussi chanson sentimentale de caractère naïf et attendrissant) évoque le fonds commun à toute histoire d’amour, qui réinvente les lieux communs avec une sincérité absolue. Plus que jamais, la pièce se veut dialogue avec le spectateur, du fait de l’engagement des chorégraphes dans ce champ partagé.
Le pluriel induit également la multiplicité des types de perception qu’offre le spectacle : au delà de certaines références reconnaissables, la pièce dépasse la mimesis pour atteindre des zones sensorielles enfouies, comme une mémoire endormie.