Mélangeant images de danse, interviews, et images d’archives, le film questionne en profondeur le concept de tarab et constitue un témoignage unique du processus créatif des 7273 ainsi que de la difficulté d’interpréter un concept oriental dans une performance occidentale.
En vue de la création Tarab en 2013, Laurence Yadi et Nicolas sont en résidence au Caire, à la recherche du tarab, cette notion sacrée de la culture orientale. La révolution gronde sur la place Tahir et la destitution de Moubarak est imminente.
C’est dans ce contexte qu’ils rencontrent Sandra Gysi et Ahmed Abdel Mohsen, deux réalisateurs helvético-cairotes. Fascinés par leur entreprise, quelque peu amusés par leur témérité et leur entêtement à poursuivre le tarab, alors que les préoccupations des Cairotes en sont à ce moment-là très éloignées, les deux réalisateurs décident de les suivre avec leurs caméras dans les rues du Caire.
Après avoir étudié les Maqams, ces quarts de ton spécifiques à la musique arabe qui permettent d’enrichir l’interprétation d’une œuvre musicale, les réalisateurs sont curieux de savoir comment les chorégraphes vont transposer ce qu’ils ont découvert de cette tradition à la danse contemporaine.
Serait-il possible de transformer ce sentiment unique en mouvements ? Serait-il imaginable que les danseurs atteignent cette extase pendant le spectacle ? Mieux, que cette extase se répercute sur le public ? Avant cela : serait-il possible d’atteindre le sentiment oriental du tarab, en venant d’une culture occidentale ?