Nous sommes intéressés par ce que nous ne comprenons pas. Nous avons toujours travaillé à détourner le sens afin que celui-ci reste ouvert et soit à jamais un chantier théorique.
La problématique de cette nouvelle création est la musique. Plus précisément la musique folk, celle qui porte en elle une dimension historique : politique dans ses revendications, sociale dans ses rassemblements, esthétique dans sa performance. Il y a un quatrième point : sa forme nonchalante, et c’est celui-ci qui nous intéresse, une chanson folk peut transmettre un message violent par une harmonie lumineuse.
Nous aimerions partager avec le public, sous la forme d’un concert performatif, des chansons chantées en « yaourt ». Les paroles, dénuées de sens, évoquent une langue aux consonances anglaises. Quelques mots clés reconnaissables ouvrent des portes sur une probable histoire.
Travailler la forme du concert a pour but d’élaborer une esthétique chorégraphique différente. L’intention est aussi d’utiliser les corps pour créer des images que l’on pourrait croire sorties d’un conte de légendes abstrait.
La musique est composée à la guitare. Les influences viennent de la scène folk : Jana Hunter, Leonard Cohen, Smog, T.Rex, Nick Drake, Elliott Smith, Rio en Medio, Tim Fite, Mike Tamburo, Television Hill, Nick schillace, Human Bell, Sir Richard Bishop, Noah Georgeson, Joanna Newsom, Davidthomasbroughton, Vetiver, Devendra Banhart….
Laurence Yadi, Nicolas Cantillon