Dans l’isolement du paysage hivernal finlandais se met en place le jeu d’une relation entre deux personnes qui, par leurs tentatives d’interaction, de communication, finissent par refléter ce même isolement, l’impossibilité de briser, malgré l’intimité, les barrières qui maintiennent l’inévitable inaccessibilité mutuelle qui nous sépare de l’Autre. La neige qui efface toute division entre terre, mer, et ciel -paysage replié sur lui-même qui oblige à l’introspection- est le miroir et le mur d’une suite aléatoire de pensées/d’un vaste éventail d’images intérieures, quelque part entre la paix et la folie. Chaque scène, comme autant de fragments d’une histoire, de simples propositions, tient place dans une durée déterminée, privée de ce qui la motive (les causes) et de ces conséquences (les effets). Elles se dissipent dans l’incertitude et la suspension. Cette suspension devient alors la trame du récit ; inhérente à l’intemporalité du paysage finlandais.
Ce film est inspiré de la pièce chorégraphique Simple Proposition.