Sept femmes, un cercle et une plongée intime. NUIT est une recherche de l’extase.
Sept danseuses jouent de leur présence sur le plateau et créent entre elles une partition intime. Ces femmes communiquent ensemble autour d’une partition chorégraphique commune, une danse qui semble être imprégnée dans leur corps depuis toujours, comme si elles se donnaient rendez-vous depuis la nuit des temps pour partager un rituel qui leur appartient. Elles affichent entre elles une distance qui donne à l’événement une forme mystique empruntée aux plus vieilles traditions ancestrales.
C’est la nuit que cette communauté d’individus sera transformée en société organique, ces danseuses sont reliées par une solidarité physique, car chacune a besoin des autres, comme les organes dans un corps.
Pour mettre en abyme cette expérience, nous utilisons la symbolique du cercle, qui définit à lui seul toute la mystique et la mathématique de l’univers. L’intérêt de ce choix est de proposer un chemin qui conceptualise l’espace d’un groupe d’individus au travers d’une forme qui les pousse à se confronter au phénomène du passé, du présent et du futur. Le cercle, forme une géométrique parfaite et n’a ni début, ni fin, ce qui en fait le parfait symbole de la continuité, de l’éternité et de l’infini. Le cercle est aussi une représentation de l’unicité et de ce qui nous est proche, comme le symbolise les différentes alliances sociales telles que la sphère familiale. Plus largement, le rassemblement d’un groupe de personnes autour d’un objectif commun est aussi appelé « cercle ». L’idée du cercle renferme enfin le mystique et le religieux.
Nous pensons particulièrement ici au soufisme et cérémonies chamaniques, dont la recherche d’extase au travers d’une expérience intime rejoint nos propres réflexions.
La lumière de la créatrice zurichoise Ursula Degen donne à la pièce NUIT de multiples entrées quant au lieu dans lequel se situe l’expérimentation fascinante des sept femmes sur le plateau. Le tout est emporté par l’incontournable compositeur égyptien Maurice Louca qui pour NUIT construit une matière sonore percussive entre musique chaâbi et expérimental.